La mort me guette

Il y a des jours colorés de grisaille

Et crayonné de noir où se perd mon âme.

Les lucioles n’éclairent plus mes nuits

Et les étoiles au milieu des savanes

Boivent le suc des rosiers sauvages.

Ce soir sans lune, les rêves me fuient,

Et s’en vont folâtrer dans l’herbe mouillée.

À tâtons, je cherche fouillant les ténèbres   

Pour retrouver un peu de ton ombre égarée.

Où au fond de mes songes, t’es-tu endormi ?

Je te cherche dans la mêlée des jours

Ta pensée la nuit, me réveille et me fait mal

Crois-tu que je ne sache pas ce qui t’arrive ?

Tu es tombé entre les griffes du néant

Ce qui t’apporte un faux semblant de bonheur.

Je suis celle, que tu as connu avant

Que tu as délaissé pour plus de plaisirs.

Parfois je crie, si fort que j’appelle le ciel

Souvent je meure en ma douloureuse douleur

Je dois encore payer le tribu de ma solitude.

Mon bien-aimé m’ouvriras-tu un jour, ton cœur ?

Reviendras-tu épancher les torrents de mon âme ?

Tu m’as laissée sans voix, sans rien me dire.

Ses autres passages d’étoiles que tu as pris

Conduisent à la mort, tout n’est que leurre.

Mon bien-aimé, mon nomade, errant et vagabond

Je sais que parfois tu fuis, que tu désertes.

Car rien n’est adapté pour ton réel bonheur.

Dans mes yeux, j’ai des bateaux d’étoiles

Qui voguent et qui voguent avec ton ombre.

Quand la douleur m’étreint, si fort, je pars

Au pays de l’oubli dont on ne peut revenir

Ceux qui m’entourent, me ramène à la lumière

Vers ce voyage entrepris pour te retrouver

Je veux être belle que pour toi et n’aimer que toi.

Mais je sais que la mort me guette car je l’appelle.

Et toi, tu ne vois rien, tu n’entends rien

Et moi, je fais semblant d’être heureuse.

Je suis une errante, une nomade, une vagabonde

Qui un jour, près de toi, cherchait l’amour vrai.

Viendras-tu bientôt, me sauver, défaire mes liens de la douleur ?

Mon mal me fend le cœur, la tristesse dans mes yeux n’abrite que souffrance.

Mon âme dérive, ne le vois-tu pas ?

©Janedeau